En Suisse, ça surprend toujours un peu quand je dis que je ne skie pas. « Mais tu n’as jamais skié ? » Ben oui, jusqu’à mes 14 ans, ensuite j’ai arrêté parce que je n’aimais pas ça. A ce stade de la conversation, la plupart des gens ouvrent de grands yeux ébahis et essaient de m’expliquer à quel point la montagne, le grand air, la vitesse c’est merveilleux et le sentiment de liberté infinie que ça leur procure. Je réponds que chacun son truc, mes souvenirs de ski ne sont que peur des chutes, peur de la vitesse, peur des plaques de glace qui font perdre le contrôle, peur de rater le téléski, peur de tomber du téléski… Et puis tout ce temps passé à se préparer, ça m’ennuyait à un point !
A 14 ans j’ai donc arrêté de vouloir faire plaisir à mes parents en les accompagnant sur les pistes, mais j’ai continué à partir avec toute la famille une semaine à la montagne chaque hiver pendant presque 10 ans. C’est même sans le ski que j’ai commencé à vraiment apprécier ces petites vacances, que je passais en grande partie à regarder les téléfilms pourris sur M6 et à me balader dans le village avec mes grands-parents avant d’aller boire un bon chocolat chaud.
Ces deux dernières années, j’ai retrouvé l’envie d’aller passer quelques jours dans ce village qui est devenu une vraie grosse station touristique. David et moi avons donc rejoint ma mère et mes soeurs le temps d’un week-end prolongé. Nous n’avons volontairement pas emporté nos ordinateurs, c’est reposant de profiter de ce genre d’occasions pour faire ce qu’on ne prend pas le temps de faire à la maison: lire, dessiner, se balader.